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L’ADEME présente son scénario d’une consommation plus économe d’ici à 2030

Dans une nouvelle étude, L’ADEME présente un scénario à l’horizon 2030 d’une consommation plus respectueuse de la planète et plus économe en ressources. Ainsi, en améliorant nos comportements et nos modes d’organisation, nous pourrions réduire de 17% d’ici 2030 l’empreinte carbone globale de notre consommation.

Quelle démarche pour cette étude ?

L’ADEME va plus loin que le changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre en proposant un état des lieux de l’ensemble des impacts environnementaux : acidification, oxydation photochimique, consommation de ressources, production de déchets…L’étude ne prend pas seulement en compte les impacts générés en France mais aussi ceux résultant de l’importation (environ 45% des émissions de gaz à effet de serre imputables à la consommation des Français proviennent des importations de produits fabriqués à l’étranger).

Elle se base sur les tendances de consommation actuelles, projetées sans changement majeur jusqu’en 2030, et s’oriente sur les modifications des modes de production et de consommation, de manière ambitieuse mais réaliste.

Voir l'étude

Comment mieux consommer ?

Pour réaliser ce scénario, L’ADEME a ciblé 6 grands secteurs de consommation : l’habitat, la mobilité, l’alimentation, la consommation non alimentaire, les loisirs et la culture, et les activités tertiaires et les services publics. L’agence de l’environnement propose de nombreuses actions comme :

Réduire à 50% la part des maisons individuelles dans les constructions neuves au profit du petit collectif (58/42 aujourd’hui).
Réduire le gaspillage alimentaire de 60% par rapport à 2007
Allonger la durée de vie des équipements électriques et électroniques (+20%) et améliorer leur efficacité énergétique (-22% sur la consommation d’électricité spécifique entre 2007 et 2030)
Privilégier la combinaison de différents moyens de transports : transports en commun (28% des déplacements en 2030 contre 21% aujourd’hui)

Une diminution de près de 25% de l'empreinte carbone par personne

Tenant compte de l’évolution démographique, cette baisse correspond à une diminution de près de 25% de l’empreinte carbone par personne, soit environ 7 tonnes d’équivalent CO2 par an (encore loin des 1,6 tonnes/personne/an en 2050 préconisées au niveau mondial par le GIEC pour contenir le réchauffement climatique à +2°C).

Les autres impacts environnementaux évalués dans cette étude sont faiblement décroissants ou stables :

-2% pour l'acidification des sols et de l'eau,
-4% pour l'oxydation photochimique et une relative stabilité pour la production de déchets.

Il est cependant possible, sans révolution technologique, de réduire très sensiblement, en 15 ans, l’empreinte carbone de notre consommation. En particulier sur les deux secteurs les plus impactants, le bâtiment et la mobilité : avec une baisse supérieure à 35% en 2030 (par rapport à 2007) pour le premier et supérieure à 25% pour le second.