Entre l’abonnement, le prix du kWh, les options tarifaires, la puissance du compteur, les différentes taxes, il n’est pas toujours évident de savoir ce que l’on paie. Trois grands éléments se retrouvent sur une facture d’électricité.
L’abonnement
Souscrire un contrat d’électricité, c’est aussi valider le montant de l’abonnement. Il reste fixe, quelle que soit la consommation d’électricité. Ce montant dépend de :
- La puissance électrique nécessaire au logement. Elle est calculée en fonction du nombre d’appareils électroménagers et de leur consommation, du type de chauffage ou encore de la source d’énergie utilisée pour chauffer l’eau ;
- Du type de comptage. Il peut être simple ou en heures creuses ;
- Du coût de l’acheminement de l’électricité jusqu’au compteur qui inclut l’entretien à la fois du réseau et du compteur. C’est le fournisseur qui collecte cette part avant de la reverser au distributeur Enedis et au transporteur RTE (réseau de transport d’électricité). C’est donc le gestionnaire du réseau qui fixe le montant de l’acheminement, mais chaque fournisseur peut y ajouter un coût supplémentaire ;
- Des coûts fixes commerciaux du fournisseur. Ces montants servent par exemple à payer les conseillers, la publicité, etc. Ils sont propres à chaque fournisseur, c’est pourquoi le montant de l’abonnement varie d’un fournisseur à l’autre.
L’abonnement est payé pour les deux mois à venir.
Le coût de la consommation d’électricité en kWh
La consommation d’électricité mentionnée sur la facture correspond aux deux derniers mois écoulés. Les index de consommation relevés ou estimés y sont indiqués et servent de base de calcul pour la consommation sur la période donnée. Elle est exprimée en kWh (kilowattheure).
La consommation dépend de la puissance de vos équipements et du temps d’utilisation. Il est possible d’estimer la consommation de chaque appareil en tenant compte :
- De leur puissance électrique exprimée en Watts ;
- Du nombre d’heures d’utilisation par jour ;
- Du nombre de jours de fonctionnement.
Le prix du kWh dépend quant à lui de plusieurs facteurs :
- Du coût de la fourniture d’électricité ;
- Du coût de l’acheminement ;
- Des options tarifaires des fournisseurs d’électricité ;
- De la puissance du compteur.
Il est possible d’estimer le montant de sa facture d’électricité en évaluant la consommation de ses équipements : utilisation quotidienne x nombre de jours par an x puissance en watt / 1000.
Les taxes et les contributions
Elles sont au nombre de quatre et représentent plus d’un tiers de la facture d’électricité.
- La contribution tarifaire d’acheminement (CTA)
Son montant est égal à 27,04 % de la part fixe du prix de l’acheminement que les gestionnaires de réseaux de distribution d’électricité appliquent. Il varie d’un fournisseur à l’autre en fonction du tarif d’acheminement que ce dernier a choisi.
Cette taxe sert à financer les droits spécifiques à l’assurance vieillesse des personnels relevant du régime des industries électriques et gazières.
- La contribution au service public d’électricité (CSPE)
Son montant est fixé à 0,025 € par kilowattheure. La contribution est donc calculée en fonction de la consommation électrique. Elle est perçue pour les Douanes et elle est intégrée au budget de l’État.
- Les taxes sur la consommation finale d’électricité (TCFE)
Elles varient selon la puissance souscrite et le coefficient multiplicateur voté par les communes et les départements.
Depuis 2020 son montant est plafonné à 0,0098 €/kWh pour lorsque la puissance souscrite ne dépasse pas 36 kVA.
Ces taxes reviennent donc aux communes ou aux établissements publics de coopération intercommunale et aux départements.
- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Deux TVA s’appliquent sur la facture d’électricité. Celle à 5,5 % s’applique sur le prix de l’abonnement et sur la contribution tarifaire d’acheminement. Celle à 20 % s’applique sur le prix des consommations, sur la contribution au service public d’électricité et sur les taxes sur la consommation d’électricité.