Votre point Marchés du 30 Avril 2024
Les prix TTF DA étaient orientés à la baise la semaine dernière en raison d’une demande plus faible et une amélioration dans les flux norvégiens.
Actualité Economique et Géopolitique
La dépendance excessive de l'Italie à l'égard de la production d'électricité au gaz entrave la transition du pays vers les énergies renouvelables, avec des implications significatives pour son avenir énergétique et ses objectifs climatiques, a déclaré lundi l'Institut d'économie et d'analyse financière de l'énergie (IEEFA).
La société Jimmy, une start-up française, a soumis lundi la première demande d'autorisation en France pour un mini-réacteur nucléaire. Cette étape initie un processus d'examen par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Si le dossier franchit avec succès toutes les phases d'examen et d'approbation, le mini-réacteur de 10 mégawatts pourrait être directement connecté au complexe industriel du groupe sucrier Cristal Union/Cristanol de Bazancourt (Marne), spécialisé dans la production d'alcool et de bioéthanol.
L'UE sort du Traité sur la charte de l’énergie, jugé trop protecteur avec les investisseurs dans les énergies fossiles. Les eurodéputés ont voté mercredi 24 avril pour que l'UE se retire du Traité sur la charte de l’énergie, arguant qu'il favorise trop les investisseurs dans les énergies fossiles, notamment en Europe de l'Est et dans les anciens pays de l'URSS. Ce traité, signé en 1994, visait à sécuriser l'approvisionnement énergétique de l'Europe en protégeant les investissements des entreprises européennes dans ces régions.
Indicateurs de marché : autres données
Les cours du pétrole reculaient lundi, en raison d'un certain apaisement des inquiétudes géopolitiques, alors qu'une délégation du Hamas doit discuter au Caire d'une proposition de trêve à Gaza. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, baissait de 0,69% à 88,88 dollars.
Le contrat EUA Déc-24 a commencé la semaine sur une note baissière en suivant les indications du complexe européen du gaz et de l'énergie qui s'est affaibli. Le prix de l'EUA est resté dans la fourchette de 64,75 € à 67 €/MWh au cours des 5 dernières séances.
Marché du gaz
Actualité Marché du gaz
Le contrat TTF front month a chuté de 3,2 €/MWh la semaine dernière à 29,3 €/MWh vendredi faisant suite à une prévision de températures supérieures à la normale dans le nord-ouest de l’Europe ainsi qu’une perspective de faible consommation limitant l’impact des maintenances prévues norvégiennes ou près de 101 millions de m3/j sont indisponibles. Le contrat TTF Front month a par ailleurs atteint son plus faible niveau depuis le 11 avril.
La reprise du gaz d’alimentation du GNL aux États-Unis a également été un autre signal baissier lundi dernier, mais deux jours plus tard – mercredi – les flux de Freeport ont encore baissé, signalant de nouveaux problèmes de processus.
Les stockages gaziers Européens, remplis à 62 % sont à un niveau historiquement élevé et 3% au-dessus de leurs niveaux de 2023.
Le ministre de l’Énergie Italien Gilberto Pichetto Fratin a annoncé dimanche que la sécurité énergétique de l’Italie était davantage menacée par la volatilité des prix que par l’approvisionnement.
Indicateurs marchés gaz
Marché de l'Electricité
Actualité Marché de l'Electricité
Les prix de l’électricité suivent l’évolution des prix du gaz naturel. Ils ont donc légèrement baissé la semaine dernière. Le CAL-25 a baissé en Allemagne de 1,5% à 86,68 euros/MWh, tandis que son équivalent français, a baissé de 2,2% à 77,75 euros/MWh. De leurs côtés, les prix spot ont baissé grâce aux prévisions de températures plus douces et à l’augmentation de la production éolienne.
EDF et Framatome ont signé un contrat historique de 8 milliards d’euros pour les équipements des réacteurs EPR2. Ce partenariat illustre la volonté d’EDF de préparer le terrain pour une transition énergétique durable. Ces investissements comprennent l’acquisition de six cuves et de générateurs de vapeur essentiels à la production d’énergie.
Les ministres de l’Énergie des pays du G7 réunis jusqu'à mardi en Italie, sont proches d'un accord sur la fermeture de leurs centrales électriques au charbon dans la première moitié des années 2030.
La disponibilité nucléaire française a augmenté de quatre points de pourcentage mardi, à 71 % de la capacité maximale, grâce au redémarrage de deux réacteurs totalisant 2,6 GW.
Indicateurs Marchés de l'Electricité
Point focus : Stockage de CO2, le gouvernement veut utiliser d'anciens puits de pétrole français
Le gouvernement français poursuit sa stratégie de captage et de stockage du carbone pour lutter contre le changement climatique.
Le ministère de l'industrie a annoncé qu'à partir de début 2025, la France envisage de tester quatre ou cinq projets de stockage de CO2 dans d'anciens gisements pétroliers afin d'accélérer la décarbonisation des industries qui ont du mal à éliminer leurs émissions de gaz à effet de serre.
Ces tests seront menés principalement dans le Bassin parisien et le Bassin aquitain, où certains gisements sont encore actifs et autorisés à produire jusqu'en 2040.
Cette initiative vise à vérifier la viabilité de l'utilisation d'anciens gisements pétroliers, voire de stockages de gaz aquifères, pour la séquestration du carbone.
Le ministre Roland Lescure a souligné que si ces tests sont concluants, le captage et le stockage du carbone pourraient être autorisés à partir de 2026 ou 2027. Le ministre délégué à l'Industrie et à l'Energie, Roland Lescure, va lancer, ce vendredi, « un appel à manifestations d'intérêt » auprès d'acteurs des hydrocarbures afin qu'ils proposent des projets d'enfouissement du CO2 dans d'exgisements de pétrole.
Le potentiel de stockage de CO2 dans les concessions nationales d'hydrocarbures existantes est estimé à environ 800 millions de tonnes, ce qui pourrait répondre aux besoins de l'industrie pendant 50 ans.
Ce mouvement stratégique est non seulement perçu comme une nécessité pour contenir le réchauffement climatique, mais aussi comme une opportunité de réduire les coûts de manière significative par rapport aux projets actuels en mer du Nord, gérés par la Norvège et le Danemark.
Le gouvernement français a présenté jeudi un projet de loi visant à faciliter le déploiement des énergies à faible teneur en carbone, qui prévoit notamment la transformation des puits d'hydrocarbures en puits de stockage du carbone. Une fois les sites potentiels indiqués par les entreprises d'ici le 26 juillet, un appel à projets sera ouvert jusqu'en décembre, avec pour objectif de lancer des essais de stockage de carbone sur plusieurs sites d'ici le début de l'année 2025.
Ce plan s'inscrit dans le cadre plus large de la planification écologique et de la décarbonisation de l'industrie voulues par l'Élysée, qui vise à réduire de moitié les émissions de gaz qui réchauffent l'atmosphère en 10 ans.
L'État aidera les entreprises intéressées à financer ces expériences de capture du carbone. Parmi les 50 entreprises les plus émettrices de CO2 en France, 37 ont indiqué qu'elles continueraient à émettre du carbone à l'horizon 2050-2060, malgré les mesures de décarbonisation de leurs processus de production.
Le captage du carbone résiduel, sa liquéfaction et son renvoi dans les puits de pétrole d'où il a été extrait sont donc essentiels pour atteindre l'objectif de neutralité carbone de la France d'ici 2050.
L'essentiel de l'actualité :
« L’Ukraine demande à l’UE de protéger ses stockages de gaz » – Montel
« Pourquoi le G7 appelle à multiplier par six le stockage d'énergie » – Connaissance des energies
« Le français EDF et le sud-coréen KHNP en lice dans un appel d'offres nucléaire tchèque » – Connaissance des energies
Points marchés précédents
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